Pourquoi tant de confusion autour de l'inflation ?
En janvier 2025, beaucoup de gens nous disent ressentir une hausse des prix bien plus forte que les chiffres officiels. C'est normal. L'inflation moyenne cache des réalités très différentes selon les ménages.
Certains produits ont explosé – l'huile d'olive a doublé entre 2023 et 2024 – pendant que d'autres restent stables. Tout dépend de votre panier de courses et de vos habitudes de vie.

Mon pouvoir d'achat baisse-t-il vraiment ?
Ça dépend de votre situation. Si votre salaire n'a pas suivi l'inflation depuis 2022, alors oui. Mais beaucoup de salaires ont été revalorisés. Le mieux est de comparer vos revenus nets et vos dépenses sur deux ans pour voir l'évolution réelle.
L'inflation va-t-elle ralentir en 2025 ?
Les projections de la Banque de France tablent sur 1,8% en 2025, contre 4,9% en 2023. Mais personne ne peut prédire avec certitude. Ce qui compte, c'est d'ajuster vos finances aux prix actuels plutôt que d'attendre un retour en arrière.
Dois-je changer mon épargne ?
Si votre épargne dort sur un compte à 0%, elle perd de la valeur. Les livrets réglementés offrent environ 3% début 2025. Mais attention aux placements risqués promettant des rendements trop beaux. Diversifier reste la meilleure stratégie.
Comment protéger mes finances ?
Trois actions simples : suivre vos dépenses mensuelles, ajuster votre budget aux prix actuels, et revoir vos contrats (assurances, abonnements). Beaucoup de gens découvrent qu'ils paient pour des services qu'ils n'utilisent plus.
L'immobilier est-il une bonne protection ?
Historiquement, oui. Mais en 2025, les taux de crédit restent élevés et les prix baissent dans certaines zones. Acheter uniquement pour se protéger de l'inflation n'est pas toujours pertinent. Votre situation personnelle compte plus que la théorie.
Mes investissements sont-ils menacés ?
L'inflation affecte différemment chaque type d'actif. Les actions peuvent suivre l'inflation à long terme, mais avec de la volatilité. Les obligations classiques souffrent. Encore une fois, tout dépend de votre horizon et de votre tolérance au risque.
Nos expertes répondent à vos questions
Deux professionnelles avec plus de quinze ans d'expérience chacune dans l'accompagnement financier personnel.

Laure Bertrand
Conseillère en gestion de patrimoine
Spécialisée dans l'adaptation des stratégies financières aux contextes inflationnistes. Elle accompagne particuliers et familles depuis 2009.

Nathalie Dufour
Analyste en économie domestique
Experte en budgets familiaux et optimisation des dépenses courantes. Elle travaille avec des ménages de tous profils depuis 2010.
Comprendre les mécanismes réels
L'effet de substitution masque la réalité
Les indices officiels supposent que vous remplacez les produits chers par des alternatives moins chères. Mais dans la vraie vie, passer du beurre à la margarine ou du steak au poulet change votre qualité de vie. C'est pourquoi vous ressentez l'inflation plus fort que les statistiques ne le montrent.
Les dépenses contraintes pèsent plus lourd
Loyer, énergie, transport, assurances. Ces postes incompressibles représentent souvent 60% du budget. Quand ils augmentent de 5 à 10%, votre marge de manœuvre fond rapidement. D'où l'impression que tout coûte plus cher, même si d'autres prix restent stables.
L'inflation varie selon votre mode de vie
Un couple avec deux enfants qui fait beaucoup de route subit une inflation bien différente d'un célibataire en centre-ville qui prend les transports en commun. Les moyennes nationales ne reflètent pas votre situation particulière. Calculer votre inflation personnelle donne une image plus juste.
La mémoire des prix joue des tours
Notre cerveau retient mieux les hausses spectaculaires que les baisses progressives. Vous vous souvenez du paquet de pâtes passé de 0,90€ à 1,40€, mais pas du forfait mobile qui a baissé de 30€ à 15€ en trois ans. Cette asymétrie amplifie le ressenti négatif.
Les revenus différés créent un décalage
Les prix montent en continu, mais les salaires sont souvent réévalués une fois par an, voire moins. Ce décalage crée des périodes où votre pouvoir d'achat réel diminue avant de se rétablir partiellement. D'où cette sensation persistante de perdre du terrain.